La loi n°2019-721 relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires est entrée en vigueur le 10 juillet 2019 en France, interrogeant les pratiques éducatives des familles post-modernes. Par le biais d'une sensibilisation, les actions gouvernementales et associatives aspirent à freiner ces violences « douces » portées sur les enfants sous le couvert de l'éducation. Ce travail de recherche porte sur la compréhension des rapports parentaux au phénomène de violences éducatives ordinaires ainsi que sur la persistance de ce phénomène. À travers une démarche qualitative et compréhensive, cette recherche appréhende la diversité des logiques d'actions parentales. Elle met également en lumière la présence de potentialités ou d'efforts parentaux pour diminuer ces pratiques de violences éducatives ordinaires, ainsi qu'un ensemble de freins empêchant les parents, dans une certaine mesure, de se rapprocher d'une éducation « sans violence ». En somme, s'inscrivant dans une recherche-action (entre une posture sociologique et de travailleur social), ce travail apporte des informations, voire des préconisations profitables à l'objectif de sensibilisation. Bien que ce sujet de recherche soit très récent au sein des sciences humaines et sociales, cette étude démontre l'importance d'un regard sociologique sur cette question, peu adopté jusqu'alors.