Alors qu'un peu plus de la moitié de la population mondiale vit en ville depuis 2007, les espaces urbains semblent être devenus les lieux de cristallisation des enjeux du XXIème siècle, du réchauffement climatique et de ses conséquences aux inégalités sociales et territoriales qui se creusent chaque jour davantage. L'explosion démographique de plus en plus galopante que connaît l'Afrique subsaharienne et son lot de difficultés accentue les inégalités. La population africaine double en effet tous les vingt-cinq ans. Cette situation pose le problème crucial de la prise en charge des besoins des citadins en matière d'équipement, de réseau et de planification, de construction durable, d'urbanisme, de la gestion du foncier, d'assainissement, de l'économie circulaire, de mobilité, du transport, de l'accès à l'eau, etc. C'est dans ce sens que s'inscrivent les Agendas 21 locaux qui est la déclinaison au niveau local des conclusions de la Conférence de Rio (1992). Depuis, des initiatives nouvelles pour une ville durable sont mises en évidence partout dans le monde ou sont en phase d'expérimentation dans les projets d'aménagements urbains. La ville est ainsi peu à peu identifiée comme un lieu de développement et d'expérimentation de « bonnes pratiques » du développement durable. L'objectif de cette thèse est de contribuer significativement à une base de réflexion synthétique pour l'aide à la décision et la programmation des projets et programmes d'aménagement en Guinée-Bissau et au Sénégal. Deux types de méthodes différentes mais complémentaires ont été combinées. Il s'agit de consulter les documents d'archives et mener des enquêtes sur le terrain auprès de personnes ressources pour compléter mon travail de terrain. L'approche s'est appuyée sur un regard transversal et croisé des thématiques interdisciplinaires du développement durable en insérant les questionnements propres à la conduite des projets et programmes d'aménagement urbain.